Théorie des centres de réflexion politique américains contre la résistance islamique
Téhéran(IQNA)-Hakimeh Saghaye Biria, a qualifié d’important, le rôle des think tanks dans la politique de l’administration américaine.
Chargée de cours au Département d'histoire, civilisation et révolution islamique de la Faculté d’études et de pensée islamiques de l’Université de Téhéran, et auteure du livre « L’islamophobie des laboratoires d’idées américains », lors d’une réunion à l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), le 7 juillet 2020, elle a décrit le rôle de ces groupes de réflexion dans la politique du gouvernement américain et qualifié le Mouvement de résistance islamique de très efficace et très important.
Le livre de 210 pages, publié récemment par la Commission islamique des droits de l'homme à Londres, analyse le rôle des groupes de réflexion américains dans l'institutionnalisation et l'expansion de l'islamophobie dans la politique intérieure et étrangère des États-Unis.
Sa’id Khan, professeur d'études internationales à l'université de Wayne State de Detroit dans le Michigan, a déclaré que ce livre était une excellente analyse du rôle de trois think tanks importants et influents dans l'élaboration des politiques américaines.
Massoud Shajreh, chef de la Commission islamique des droits de l'homme à Londres, a souligné l'importance de ce livre pour connaître les racines intellectuelles et théoriques de l'islamophobie dans la politique et les plans américains de lutte contre la résistance islamique.
Hakimeh Saghaye Biria a déclaré : « Dans ce livre, nous examinons de près trois groupes de réflexion historiquement influents, la Rand Corporation, la Brookings Institution et le Washington Institute for Near East Policy, institut de politique étrangère des États-Unis vis-à-vis des pays du Proche-Orient. Ces groupes de réflexion ont déjà occupé ou occuperont des postes gouvernementaux aux États-Unis dans l'avenir et sont continuellement consultés par les décideurs.
Près de 1 900 think tanks sont actifs aux États-Unis, dont l’objectif est de faire le lien entre le monde de l'idéologie et le monde de la politique. Après la révolution islamique, ces groupes de réflexion sont devenus actifs dans la politique étrangère et ont la charge d’étudier l'islam politique et les relations entre les États-Unis et le monde islamique.
Les personnes à l'intérieur de ces groupes de réflexion, sont des personnes influentes dans le monde de l'économie et de la politique, et fournissent des conseils systématiques aux représentants du gouvernement. Par exemple, le Washington Institute présente un rapport à chaque président avant son entrée en fonction, et Dennis Ross, actif dans un de ces groupes de réflexion, a occupé des postes politiques dans plusieurs gouvernements américains.
Rand est un groupe de réflexion qui est entièrement connecté au gouvernement américain qui a été lancé par l'US Air Force après la Seconde Guerre mondiale. La Brookings Institution est un groupe de réflexion libéral qui s'intéresse davantage aux gouvernements démocratiques. Winp est également un groupe de réflexion qui tout en se disant neutre, est plus incliné vers la droite. Dans ce livre, nous avons cherché la définition des problèmes de l'Occident avec le monde islamique et l'islam lui-même, la cause de ces problèmes, les solutions suggérées pour résoudre les problèmes et les choix généraux. Nous avons examiné ces groupes de réflexion et leurs effets sur les politiques du gouvernement américain.
L'islamophobie peut être considérée comme une branche du racisme et tout comme le racisme est institutionnalisé aux États-Unis, l'islamophobie a été institutionnalisée et est une forme de politique américaine que l'on retrouve dans les gouvernements républicains et démocrates. Mais cela dépasse la question de la haine et il y a maintenant une tentative de cibler la résistance islamique et de ne pas permettre aux musulmans d'utiliser leur pouvoir dans le domaine politique.
Le Washington Institut qui est partisan du lobby sioniste, soutient la promotion d'un islam modéré en Palestine, avec une vision réductrice et compromettante. Un homme du nom de Mohammad Dajani, associé au groupe de réflexion, a lancé un mouvement en Palestine, appelé Al-Wasitiya, qui cherche à conduire la jeunesse palestinienne à la réconciliation idéologique. Les lobbies sionistes ont une influence sur ces trois groupes de réflexion, en particulier Brookings et Washington Institut. 25% à 33% des musulmans noirs en Occident, subissent simultanément l'islamophobie et le racisme.
À l'heure actuelle, le tollé mondial contre le racisme est une bonne occasion pour combler le fossé entre la résistance islamique et les mouvements antiracistes à travers le monde. L'interaction entre le courant de résistance islamique et les mouvements antiracistes peut avoir lieu ici, et le besoin d'unité et d'interaction est très ressenti. Certaines organisations islamiques aux États-Unis, y compris le Conseil des Relations Américano-Islamiques (CAIR), ont pris des mesures contre les discriminations et la présence d'Ilhan Omar, membre musulmane du Congrès américain, montre que les musulmans s’opposent à ces courants.
Notre force dans la confrontation culturelle avec l'islamophobie n'est pas la confrontation physique mais la confrontation culturelle. Nous devons prendre la diplomatie publique au sérieux et stimuler l'opinion publique dans les pays, ce qui ne signifie pas nécessairement des représailles.
La direction intellectuelle du monde islamique est entre les mains de la République islamique d'Iran depuis le début de la Révolution islamique sous la direction de l'Imam Khomeiny, et maintenant, sous la direction du Guide suprême, et nous assistons à l'impact de la résistance islamique dans le monde. Notre force est précisément que nous sommes influents dans l'opinion, et pouvons relier la résistance islamique à d'autres mouvements de résistance ».
