Affaiblissement de l'enseignement du Coran dans le système éducatif algérien

10:42 - August 03, 2021
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Téhéran(IQNA)-Alors que l'éducation nationale basée sur les enseignements islamiques et coraniques, est préférée par le peuple algérien, la bureaucratie coloniale et le gouvernement n'approuvent que le système éducatif français qui a conduit à un affaiblissement de l'enseignement du Coran et de la langue arabe.

Selon Al-Shorouk, les écoles et l'éducation, en Algérie, sont à la recherche de leur identité depuis l'indépendance, et varient à chaque changement de gouvernement et de ministère, et à chaque variation des relations des responsables politiques avec la France.

Il est possible que l'école et l'éducation aujourd'hui, restent à la croisée des chemins comme elles l’étaient hier, si elles ne s’appuient pas sur des lois valides et modernes.

L'éducation moderne en Algérie a commencé en 1850, avec la création de trois écoles chargées de la formation des juges et des religieux nommés administrativement. Ces écoles ont été réorganisées à partir de 1895. De 1895 à 1907, plus de 354 élèves fréquentaient ces écoles. Mais les Algériens étaient plus enclins à éduquer leurs enfants dans les écoles coraniques. En 1861, il y avait plus de 2140 écoles coraniques en Algérie, avec environ 27 000 élèves et 2313 maîtres coraniques. Cependant, leur nombre a diminué. En 1879, le nombre d'élèves dans les écoles coraniques ne dépassait pas les 6500.

Contrairement aux écoles coraniques, les écoles françaises durant cette période, n'accueillaient qu'un très petit nombre d'enfants algériens, la plupart étaient des enfants de propriétaires terriens ou de religieux qui collaboraient avec le gouvernement français.

En 1862, le nombre des écoles françaises est passé à environ 12, avec 297 élèves algériens et moins de 26 enseignants. Le nombre des élèves dans les trois écoles arabo-françaises au cours de la même période, était de 140. Ces écoles étaient gérées par le gouvernement français sous le nom d’écoles arabes.

Le Collège royal de France qui n'accueillait que 82 élèves algériens proposait des cours de français, d'arabe, de mathématiques et de sciences, mais ne jouissait pas de l’intérêt de la population qui préférait les méthodes traditionnelles et islamiques d’enseignement.

La formation dans les écoles françaises, était considérée comme un moyen d'entrer dans le système administratif et gouvernemental pendant la période coloniale, et plus tard, dans le système laïc qui suivit la colonisation.

Cette division a persisté, affaiblissant l'enseignement du Coran et de la langue arabe parmi les élites, et divisant la société algérienne en une élite pro-occidentale et une majorité opposée aux nouveaux enseignements.

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